Le mercredi 15 février, le Parlement européen a approuvé l’Accord Economique et Commercial Global (AECG), un accord de libre-échange abolissant la plupart des restrictions commerciales entre l’Union européenne et le Canada. Le CETA couvre tous les aspects des relations commerciales générales avec l’UE et le Canada, y compris les biens, les services, les investissements, les marchés publics et la coopération réglementaire.
Qu’est ce que cela veut dire?
L’AECG éliminerait 98% de tous les droits de douane sur les biens et services entre l’UE et le Canada. Avec 500 millions de personnes, l’UE est la plus grande ou la deuxième plus grande économie du monde selon la Banque mondiale et le FMI. Le Canada, avec une population de 36 millions d’habitants, a le dixième PIB mondial. Le Canada et l’UE engagent actuellement des échanges annuels de 67 milliards de dollars (soit 63,5 milliards d’euros).
Quels sont les bénéfices?
Les partisans estiment que le traité créera des emplois tout en réduisant les prix des marchandises, augmentant le commerce entre les parties de l’AECG de 20%. Les exportateurs de l’UE économiseraient environ 500 millions d’euros (530 dollars E.-U.) par an en droits de douane.
Selon le site web de la Commission européenne:
Dès le premier jour, le Canada supprimera les droits de douane sur les exportations de l’UE d’une valeur de 400 millions d’euros chaque année, pour atteindre 500 millions d’euros par année à la fin des périodes d’intégration progressive. Cela rendra les exportations européennes plus compétitives sur le marché canadien.
Les entreprises européennes bénéficieront également de pièces et composants moins chers du Canada qu’ils utiliseront pour la fabrication de produits. L’Europe pourra exporter vers le Canada près de 92% de ses produits agricoles et alimentaires.
Quels sont les inconvénients?
Le principal opposant au traité est la Wallonie, la province francophone de 3,6 millions d’habitants que la BBC qualifie de «socialiste». Pour être approuvé, les 28 membres de l’UE doivent ratifier l’accord, et la Belgique exige que tous les gouvernements provinciaux autorisent le gouvernement fédéral à ratifier l’AECG. Cependant, la Wallonie a opposé son veto au pacte en octobre dernier, en raison de nombreuses objections.
Les responsables wallons et Marine Le Pen, le candidat populiste à la présidence de la France sur une plate-forme de «protectionnisme intelligent», affirment que l’AECG affaiblit la souveraineté nationale en accordant aux multinationales le pouvoir de poursuivre les états via un tribunal international et de renverser des lois démocratiquement promulguées.
Par ici pour en savoir plus sur le CETA http://ec.europa.eu/trade/policy/in-focus/ceta/ceta-explained/index_fr.htm